Comment maîtriser sa communication non verbale en entretien

Comment maîtriser sa communication non verbale en entretien représente une compétence cruciale ? Souvent sous-estimée, elle influe considérablement sur la perception du recruteur et peut faire la différence entre une candidature réussie et une opportunité manquée.

Coach spécialiste en recherche d’emploi, Ana Fernandez vous livre quelques précieux conseils pour décrocher un entretien d’embauche et vous aider à retrouver le chemin de la vie active. Une fois passée l’étape cruciale de la candidature avec le CV et la lettre de motivation, l’entretien d’embauche devient le moment charnière. Au-delà des compétences techniques et des arguments bien préparés, la communication non-verbale joue un rôle majeur. Nos gestes, expressions et postures envoient des messages qui influencent le recruteur dans sa décision finale. Prendre conscience de cette dimension et la préparer attentivement est essentiel pour maximiser ses chances et comprendre les éventuels motifs de refus.

Qu’entend-on par « communication non-verbale » ?

Il s’agit de toutes les formes de communication en dehors des mots. Selon des études en psychologie, seulement 7% du message transmis provient du sens des mots. Le reste est véhiculé par notre voix, notre intonation, nos expressions faciales, nos micro-expressions, notre apparence visuelle, notre tenue vestimentaire, et bien d’autres aspects. Apprendre à maîtriser sa communication non-verbale en entretien est donc crucial.

Gagner en savoir-être en entretien

Lors de la rencontre avec le recruteur, celui-ci ne peut ignorer les signaux de votre communication non-verbale, influençant ainsi sa perception et son jugement. Vos attitudes et votre manière de communiquer auront un impact direct sur sa décision d’embauche. De plus, tout décalage entre vos paroles et vos pensées peut créer une tension perçue par le recruteur, impactant la crédibilité de votre discours. Il devient donc impératif d’adapter sa communication non-verbale pour maximiser l’efficacité de son entretien.

Bien préparer son entretien

Une préparation minutieuse de l’entretien, incluant une connaissance approfondie du poste, de l’entreprise, du secteur et de l’environnement de travail, est cruciale. Cette préparation accroît la confiance et l’aisance le jour J, impactant positivement la fluidité et la naturelle de votre communication non-verbale.

Rester naturel et authentique

L’authenticité et l’alignement avec ses valeurs et ses aspirations réduisent les comportements physiques liés à l’expression de l’inconscient. L’authenticité favorise une communication non-verbale moins réactive et plus en harmonie avec le message que l’on souhaite véhiculer.

Soigner sa tenue vestimentaire

La réflexion sur la tenue professionnelle pour l’entretien est essentielle. Elle doit être en adéquation avec le secteur d’activité et l’entreprise. Une tenue inappropriée peut créer un sentiment d’inadéquation. L’attention portée à la tenue démontre votre capacité à vous fondre dans la culture de l’entreprise.

Adapter son attitude et son vocabulaire

Sans forcer, tentez d’adapter votre langage à celui de vos interlocuteurs. Une communication fluide et adaptée met à l’aise les personnes en face de vous, démontrant votre capacité à vous intégrer rapidement dans votre future entreprise.

Augmenter la vigilance sur la communication corporelle

Bien que l’inconscient joue un rôle majeur, augmenter la vigilance sur la communication corporelle évite de délivrer des signaux indésirables. Regarder votre interlocuteur dans les yeux, prendre des notes de manière positive, sourire de façon appropriée, et soigner les premières et dernières impressions sont autant de gestes qui renforcent positivement votre communication non-verbale.

Le Jour J : À ne pas faire

Éviter les attitudes parasites

Certaines attitudes parasites, telles que jouer avec un stylo, mâcher du chewing-gum, se gratter le visage, regarder son téléphone, ou tapoter nerveusement du pied, trahissent le stress et peuvent être contrôlées avec attention.

La poignée de main, la posture et l’expression du visage

Évitez une poignée de main molle ou écrasante. Trouvez le juste milieu pour une poignée de main franche et engageante. Adoptez une posture droite et souple, évitant les extrêmes. Soyez souriant et positif, sans que cela paraisse figé. L’ensemble de ces éléments marquent votre interlocuteur et influencent sa perception.

Interpréter rapidement les postures et gestes

La poignée de main

Pour renvoyer à votre interlocuteur une image saine, équilibrée et donc positive, il est recommandé d’adopter une poignée de main ferme. La pression de cette dernière doit cependant rester raisonnable.

La poignée de main est un moment symbolique de la rencontre. Elle exprime, entre autres, votre disposition à entrer en relation avec autrui. Elle témoigne donc de la qualité de l’attention que vous pouvez apporter à l’autre. Pour cette raison, la poignée de main doit impérativement démontrer, par tous ses aspects, votre bonne volonté à interagir avec votre interlocuteur : regarder dans les yeux, être face à votre interlocuteur.

Les bras croisés

C’est l’un des « refrains gestuels invariables » les plus courants. Faites l’expérience, vous croisez toujours les bras de la même façon. Soit votre bras droit domine le gauche, soit l’inverse, mais il y a fort peu de chances pour que vous croisiez les bras des deux façons.
Pour un droitier :
– bras gauche dominant = défensif
– bras droit dominant = offensif
Pour un gaucher :
– bras gauche dominant = offensif
– bras droit dominant = défensif

L’offensif a besoin d’avoir confiance en lui pour qu’on reconnaisse sa valeur ; le défensif a besoin qu’on l’estime pour alimenter sa confiance en soi.
On ne s’adresse donc pas de la même manière à un offensif qu’à un défensif. Si vous êtes vous-même offensif, face à un autre offensif, mieux vaut prendre du recul (risque de conflit). Evitez les attitudes barrière (bras croisés, jambes croisées, mains croisées).

Les mains croisées

Lorsque vous croisez les deux mains, invariablement un de vos pouces domine.
Le pouce gauche représente le mode affectif : les émotions dominent la raison. Il croit que ce qu’il ressent est vrai.
Le pouce droit représente le mode cognitif (rationnel) : la raison domine l’émotion. Il croit que ce qu’il voit est vrai.

Les mains dynamiques

Le ballet des mains de certaines personnes fascine. C’est une forme de sous-titrage du discours.
Pour illustrer ses propos, votre interlocuteur se sert de :
– sa main gauche : ses émotions le subvertissent, c’est un affectif qui se fonde sur son intuition ;
– sa main droite : la raison domine, il communique sur le mode cognitif ;
– ses deux mains : c’est un pédagogue, il aime expliquer dans le détail ses propos ;
– alternativement de l’une ou de l’autre main : cette gymnastique reflète une véritable souplesse intellectuelle. Il est ouvert à l’échange, il écoute les différents points de vue, les comprend.

Le regard fuyant

Si votre interlocuteur a le regard en bas à gauche ou en bas à droite, c’est qu’il n’est pas à l’aise.
Ses yeux vont simultanément de gauche à droite, votre interlocuteur n’est pas forcément en train de simuler. Cette alternance traduit la confusion mentale. Votre propos le déstabilise, il hésite, il ne sait comment vous répondre.
Pour l’aider à reprendre ses esprits, demandez simplement si vous avez été clair(e). Privilégiez les gestes d’ouverture et d’empathie, mains ouvertes, paumes vers le ciel. Il pourra exprimer son malaise. Le malentendu s’estompera.

La bouche masquée

Avec la main devant la bouche, votre interlocuteur s’empêche littéralement de parler. Sans doute se refuse-t-il à formuler des objections, soit pour éviter de perdre du temps ou par politesse.

Les mains cachées

Si nos mains soulignent et servent souvent notre communication verbale, elles peuvent également nous trahir. Celui qui cache ses mains sous la table ne dit pas ce qu’il pense ou ne pense pas ce qu’il dit.
En prenant une légère distance vis-à-vis de votre interlocuteur, dos collé au fauteuil et en ménageant un temps de pause, vous pourrez peut-être obtenir qu’il sorte de sa « cachette ».

Les avant-bras posés à plat sur la table

Dans une attitude d’écoute attentive, votre interlocuteur est ouvert au dialogue. Il a l’esprit d’entreprise et une curiosité toute positive l’anime. Il veut en savoir plus.

Les jambes croisées

Ce croisement, commandé par le cerveau limbique (centre des émotions) est un véritable baromètre de vos humeurs.
Chez un homme :
– une jambe droite croisée sur la gauche : en sympathie avec l’interlocuteur
– jambe gauche sur la droite : position répulsive, indique un recul ou un retrait
Chez une femme :
– la jambe gauche croisée sur la droite : position attractive, indique une sympathie
– jambe droite sur la gauche : position répulsive

Jambe à l’équerre, une main verrouille la cheville : réellement inconfortable, cette posture traduit une forme de stress. Celui ou celle qui adopte cette position n’est plus maître de la situation. Par exemple, le fil de la discussion lui échappe.

La tête bouge

Cela manifeste une forte contrariété. Le cou tendu vers l’avant, le menton rentré, attention au combat de gladiateur. La tête penchée en arrière, les yeux au ciel : l’exaspération ou le découragement ne sont pas loin.

Position du corps vers l’avant

Sans dire que votre interlocuteur a un « penchant pour vous », il est clairement en position d’empathie. Il est intéressé par votre discours et a envie d’en savoir plus.

Penché vers vous, l’interlocuteur présente en avant son côté gauche : c’est l’œil gauche qui vous regarde, la main gauche est en avant. Une telle position est commandée par le cerveau droit, le siège des émotions. Votre interlocuteur est dans l’émotion, il est interpellé, voire séduit.

Penché vers vous, l’interlocuteur présente en avant son côté droit : à l’inverse c’est le cerveau gauche qui provoque cette orientation du corps. C’est le cerveau analytique, logique et séquentiel qui travaille. Votre interlocuteur est dans la réflexion, l’analyse du propos.

Prenez toujours en compte le rôle de l’environnement dans votre analyse. Dans un café très bruyant, votre interlocuteur se penchera naturellement vers vous pour se faire entendre, sans qu’il y ait pour autant empathie.

Position du corps vers l’arrière

Physiquement, votre interlocuteur se retire de la conversation. Si ce mouvement fait suite à l’un de vos arguments, ce n’est pas très bon signe. L’autre est dubitatif, peut-être en désaccord avec vous. Il peut également avoir besoin de réfléchir à ce que vous venez de dire pour construire son jugement.

Un tel mouvement peut vous pousser à clarifier l’échange et demander :
– « Avez-vous besoin de précisions complémentaires ? »
– « Qu’en pensez-vous ? »
– « Qu’aimeriez-vous ajouter ? »
Vous laissez à l’autre la possibilité de s’exprimer. L’occasion de glaner des informations pour donner un tour nouveau à l’échange.

Les microdémangeaisons

Une hésitation ou une prise de décision difficile peuvent provoquer des démangeaisons. Elle peut être analysée lorsqu’elle complète une chaîne logique de gestes :
– la main au menton : votre interlocuteur se frotte le menton, de gauche à droite puis de droite à gauche. C’est l’expression du doute. Votre interlocuteur est sceptique, il a besoin d’en savoir plus pour se faire un avis.
– l’index sous les narines : l’index du personnage effectue un mouvement fugace longeant le dessous de son nez. C’est l’Indication claire d’un rejet, votre interlocuteur n’est pas d’accord avec ce qu’il entend.
– la démangeaison du bas du dos : le dos est associé à la pénibilité. Pensez à l’expression bien connue « J’en ai plein le dos ». Si un partenaire vous dit au sujet d’un entretien « Tout s’est très bien passé » en se grattant le dos, vous pouvez vous méfier. Toutefois, un tel constat doit surtout vous inciter à en savoir plus, à porter plus d’attention à l’autre. L’entretien était bon, mais au retour, il est peut-être resté bloqué une heure dans les bouchons, d’où la démangeaison.
– le doigt au coin de l’œil : l’index effectue un mouvement bref du coin de l’œil droit vers l’extérieur, comme si votre interlocuteur voulait ôter une poussière au coin de son œil ou s’il pensait « Je ne veux pas voir ce que je vois »). Lorsqu’un tel geste accompagne un propos plutôt positif dans la conversation, vous êtes en droit de douter. Mais ce serait trop simple, tout le monde ne ment pas sciemment. Peut-être manque-t-il à votre interlocuteur des informations pour entrer en empathie avec vous.

Conclusion de comment maîtriser sa communication non-verbale en entretien

Maîtriser sa communication non-verbale en entretien d’embauche est un atout majeur. Elle complète efficacement les compétences techniques et les arguments préparés en amont. En adaptant votre communication non-verbale, vous influencerez positivement le recruteur et renforcerez votre crédibilité. La préparation minutieuse, l’authenticité, l’attention à la tenue vestimentaire et la vigilance sur la communication corporelle sont autant de clés pour réussir cette étape cruciale du processus de recrutement selon Ana Fernandez coach emploi. En intégrant ces conseils, vous optimiserez votre présence et vos chances de décrocher le poste tant convoité. Comment maîtriser sa communication non-verbale en entretien devient ainsi la clé de votre réussite professionnelle.

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