Comment oser dire non au bureau ? Le milieu professionnel est sans doute le lieu où il est le plus difficile de s’affirmer et de faire entendre sa voix. Peur de décevoir, crainte de l’autorité, nous évitons la confrontation et avons tendance à ne pas oser dire non au bureau, à un patron, des collègues, des clients ou à un recruteur. Faire valoir son point de vue sans heurts est possible si on gagne en confiance. En voici les étapes nécessaires …
Prendre conscience de son fonctionnement
Très souvent, une personne qui répond systématiquement « oui » à son entourage professionnel n’a pas conscience d’avoir un problème. Elle est convaincue d’être généreuse, attentionnée et solidaire. Elle ne se voit en position de victime. Une confusion peu étonnante : il est en effet plus aisé de se dire « je suis quelqu’un de gentil » que de s’avouer que l’on ne parvient pas à se faire respecter.
S’écouter
Mais comment prendre conscience que l’on se ment à soi-même ? En « écoutant » ses émotions. Si, à chaque fois que l’on accepte un nouveau dossier, on y trouve du plaisir, aucun souci. Si, en revanche, une voix intérieure nous murmure « mais comment vais-je m’en sortir, je n’en peux plus », on doit se questionner et peut-être commencer à dire non au bureau.
Décrypter les raisons de sa docilité
Autre passage obligé : débusquer les raisons profondes qui nous poussent à dire « oui » même si l’on pense « non ». Parfois on entretient un rapport compliqué à l’autorité que l’on ne s’autorise pas à contester : une éducation très stricte peut en être à l’origine. D’autres causes plus enfouies peuvent exister. « Pour certains, dire « non » serait s’exposer au risque de ne plus être aimés. Ce type de comportement prend racine dans l’enfance, quand on s’est construit sur un schéma selon lequel il faut faire plaisir pour être digne d’être aimé. Or, en situation de stress – le travail en est une – ce schéma originel a tendance à se réactiver fortement. Si l’on se sent ainsi obligé de tout accepter, c’est peut-être aussi pour se sentir indispensable. En mettant à jour ces mécanismes, on parvient à les neutraliser plus facilement.
Bannir le « oui » automatique
La phrase suivante consiste, évidemment, à mettre en œuvre le changement ! Si l’on a fonctionné ainsi pendant des années, c’est que ce comportement nous servait de protection. Il faut donc en changer en douceur, car on va forcément toucher à des choses profondes. Pas question donc de se mettre à répondre systématiquement « non » à toutes les sollicitations. Commencez plutôt par ne plus laisser fuser ce « oui » devenu automatique. Votre supérieur vous demande de traiter un énième dossier ? Prenez une grande respiration et trouvez une astuce pour différer votre réponse de quelques minutes le temps de l’élaborer. Apprendre à dire simplement « attends » constitue déjà un premier pas.
Parler franchement
Si vous décidez de refuser ce que l’on vous demande, d’oser dire non au bureau, mieux vaut éviter la brutalité et préférer un chemin détourné. Une réponse possible : « j’aimerais te dire « oui », mais j’ai déjà tel et tel dossier en cours. Comment vois-tu les choses ? Quelle est la hiérarchie dans l’urgence ? » Il s’agit de renvoyer le problème à son émetteur, de le mettre en situation de reconnaître l’impossibilité de sa demande. Il est également important d’expliquer ce changement à son entourage. Ainsi on montre que l’on prend en compte l’intérêt de l’entreprise. En jouant franc jeu avec ses collègues, ceux-ci seront moins tentés d’imputer ce changement à une mauvaise humeur passagère, voire d’insister lourdement. Et vous serez arriver à les convaincre.
Article écrit par Ana FERNANDEZ
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